Les principales races de chevaux que l’on retrouve en Algérie :

1-Pur-sang arabe :

C’est une des plus anciennes races pures connues, qui a longtemps été utilisée pour
améliorer les autres races, à travers le monde. C’est un cheval depuis des siècles
sélectionné dans les pays du Proch-Orient, sur des critères de souplesse, maniabilité,
résistance, légèreté et surtout beauté.
Aujourd’hui, cette race brille dans plusieurs disciplines (endurance, courses, concours
modèles et allures…).
L’histoire du pur-sang arabe en Algérie remonte probablement à l’invasion des arabes, au
7 ème siècle, même si les conquérants ont vite adopté la race locale, mieux adapté aux reliefs
montagneux et arides des régions d’Afrique du nord.
Ce sont les armées françaises qui ont institué des croisements entre le pur-sang arabe et le
barbe, pour obtenir un modèle plus adapté à la guerre. La jumenterie de Tiaret a tété des
1877 un centre important pour produire des élites de reproducteurs(étalons et poulinière)
pour le Maghreb et la Métropole française.
A l’indépendance de l’Algérie et jusqu’ ‘aux années 1980, le pur-sang arabe était utilisé pour
la production de l’Arabe-barbe, par le croisement avec la barbe local.
Des importations d’étalons et poulinières de Suède, Angleterre et Pologne ont servi à
diversifier les origines et les modèles de pur-sang arabe, et éviter quelque peu la
consanguinité de l’élevage national.
Ce n’est qu’à partir de l’année1983 que la situation de cette race a eu un tournant décisif
avec l’instauration de courses de pur-sang arabe à l’hippodrome du Caroubier (Alger) puis
d’Oran, alimentées au départ avec des chevaux arabes polyvalents, nés et élevés en
Algérie, surtout par l’élevage de Tiaret qui injecté à lui seul plus de 700 coursiers dans les
hippodromes.
C’est à cette époque qu’ont commencé les premiers croisements de pur-sang arabe en vue
d’obtenir des modèles coursiers. Ainsi, le haras national de Tiaret achetait les chevaux
arabes de course renommés. La tendance actuelle ira vers un croisement de souches
locales avec des étalons importés. Les lignées françaises sont pour l’heure les meilleurs au
monde (Manganate, Tidjani, Ormane…).

2-Pur-sang anglais né et élevé en Algérie

Le pur-sang est né de la passion des Anglais pour les courses de chevaux. Des1535, Herni
VIII édicte un décret interdisant la production de chevaux de moins de 150 cm. Trois étalon
(deux pur-sang arabe et un barbe) sont à l’origine de tous les pur-sang anglais actuels
DARLEY ARABIAN, GODOLPHIN BARB et BYERLEY TURK.
Sélectionné uniquement sur son aptitude à la vitesse le pur-sang anglais n’a pas de véritable
standard. Cependant c’est un cheval fin, rapide et nerveux. Sa physionomie est proche de
l’arabe mais en plus long et plus fort.
Trotteur :
Race importée de France depuis plus de cinquante ans, issue du croisement PS & ancienne
race Normande. C’est aujourd’hui une race à part entière avec un stud book semi-fermé.

Utilisé chez nous dans la discipline du trot attelé, à l’hippodrome de Zemmouri et
prochainement à Oran. Cependant, des trotteurs peuvent être retrouvés dans les clubs
hippiques ainsi que chez des propriétaires de chevaux de fantazia, qui apprécient le modèle,
plus lourd que le barbe.

3-Barbe et arabe-barbe :

Le cheval barbe est originaire du Maghreb. C’est un cheval polyvalent, docile et endurant qui
s’adapte facilement à différents climats aussi bien dans les pays du berceau de la race
(Maroc, Algérie,Tunisie), que dans les pays ou il a été longtemps exporté, en Europe aussi
bien qu’en Afrique subsaharienne.
Cheval d’équitation traditionnelle par excellence(fantazia), il suscite actuellement l’intérêt
dans les clubs d’équitation ainsi que dans les courses d’endurance à l’échelle internationale,
à l’exemple de la jument Haouza Larzac, championne d’Europe en 2003.
L’existence du cheval au Maghreb remonte à des temps immémoriaux, puisque l’on retrouve
des restes d’Equuscaballus dans le littoral algérien datant de 40 000 ans avant notre ère
ainsi que de s représentations rupestres datant de plus de 10 000 ans. Ces chevaux seraient
les ancêtres du cheval barbe actuel.
Plus proche de nous, les peuples numides ont élevé un cheval rustique qui a connu un
légendaire succès de par ses qualités guerrières face aux invasions romaines, vandales puis
arabes. Lors de la conquête de l’Andalousie, c’est ce cheval qui rejoint l’Europe, ou il a fini
par se croiser avec les races locales, donnant le type andalou (Espagne), camarguais
(France), mezzogiono(Italie), Lipizzan (Serbie). Cette époque au commerce florissant a
permis son exportation vers d’autres contrées, que ce soit en Europe
(Angleterre,Pologne,Italie…), en Amérique, qu’au sud du Sahara (Mali, Sénégal,
Madagascar, Afrique du sud…).
A cette époque, le modèle du barbe n’était pas figé ou standardisé dans un modèle précis.
Les tribus autochtones semblaient choisir leurs reproducteurs selon leur utilisation guerrière
ou leur morphologie.
Ce n’est qu’en 1886 qu’a été institué le premier stud book algérien de la race barbe paer les
militaires français désireux d’améliorer les chevaux autochtons. Les stud book tunisien et
marocain ont suivi en 1896 et 1914. Le stud book français ne fut réouvert qu’en 1987.
Actuellement, il y a une volonté internationale de réhabiliter le cheval barbe. C’est ainsi qu’a
été crée à Alger l’Organisation Mondiale du cheval barbe (OMCB). Cette organisation
comprend aujourd’hui 8 pays que sont, outre les 3 pays du berceau, la France, la Belgique,
l’Allemagne, la Suisse et le Luxembourg.
Il est difficile d’évaluer le nombre exact de chevaux barbes vivant dans nos vastes contrées.
Le dernier recensement du ministère de l’agriculture quantifie le nombre de chevaux dans
les exploitations agricoles à 41 560 (MA 2004), pour la plupart des arabe-barbes répartie
notamment dans les Hauts Plateaux. Ce chiffre ne tient pas compte des chevaux en dehors
des exploitations agricoles, qui sont nombreux. Le nombre de produits arabes-barbes inscrits
et nés entre 1993 etv 2004 à travers le territoire national est de 3379 (ONDEEC 2005) aux
quels s’ajoutent plus de 500 produits barbes des jumenteries nationales de Tairet et El
Karma.
Ce nombre est négligeable par rapport aux produits barbes ou arabe-barbes non-inscrits, à
partir du moment ou la majorité des éleveurs et propriétaires n’accorde pas une grande
importance à la traçabilité de leurs chevaux, le modèle étant le seul garant de la qualité du
produit.

Si des mesures de sauvegarde et de relance ne sont pas prises, le risque existe de voir
notre élevage perdre sa notoriété de pays possédant d’authentiques chevaux barbes, pour la
simple raison qu’on ne pourra plus présenter les garanties nécessaires à leur
commercialisation.
Un plan de relance de l’élevage du barbe en Algérie demandera de simples mesures qui
consistent :

  1. L’organisation régulière de concours de modèles & allures, qui ont toujours eu un
    impact positif auprès des éleveurs,
  2. Avec passage d’une commission de juges, pour authentifier les chevaux conformes
    au standard de la race, et les inscrire au stud book à titre initial.
  3. Agréer les males à la reproduction,
  4. Et surtout, mettre en place le typage ADN pour contrôler la filiation de ces chevaux

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