Situation du Cheval en Algérie

L’Algérie est un pays où le cheval a occupé une place privilégiée, à l’image de l’Emir
Abdelkader qui était un hippiatre renommé et reconnu comme tel par ses pères français,
particulièrement le Général Daumas, qui l’a maintes fois sollicité pour annoter son célèbre
ouvrage (le cheval arabe) (DAUMAS 1858).
De nos jours, le cheval reste un acteur incontournable dans les régions rurales,
particulièrement dans les Hauts Plateaux, à l’instar des wilayas de Tiaret, Saida, Naama,
Djelfa et Laghouat. Dans ses régions, le cheval vit parmi la population et y occupe une place
digne de son rang, en accord avec ce qu’a recommandé le Prophète de l’Islam aux croyants.
Selon un des nombreux hadiths rapporté par Ibn Majah, le Prophète a dit : « celui qui
s’occupe d’un cheval pour l’amour de Dieu et qui soigne sa nourriture de sa main, aura pour
chaque grain une Hassana ». De nous jours, le cheval de guerre et d’apparat a laissé la
place aux disciplines culturelles et sportives comme la Fantazia, les courses hippiques, le
saut d’obstacle et les raids d’endurance.

La Fantazia : qui est la tradition équestre ancestrale dans nos régions rurales, notamment
dans les Hauts-Plateaux. La Fédération Equestre algérienne (FEA) a organisé ces activités
selon des ligues, constitués au sein de 9 régions ou zones, le Sahara étant concernés par
les activités de dromadaires ( méharées). Ainsi donc, ces ligue équestres se rassemblent
dans nombreuses occasions (waada, taam, moussems, célébrations des Saints, visites
d’officiels…), et représentent dans l’ensemble plus de 4000 chevaux et autant de cavaliers.
Les courses hippiques sont organisées depuis l’époque antique. LA lépoque coloniale
existaient une multitude de champs de course de Province . Le relais fut repris à partir de
l’indépendance par la Société des Courses d’Alger, et dans la volée, 1987 a vu du Pari
Mutuel (SCHPM), selon le décret officiel num 87-17. Cette société fait fonctionner moins de 8
hippodromes qui regroupent quelque 700 pur sang arabes, 300 pur sang anglais et une
centaine d’arabe-barbe et une centaine de trotteurs.

Le saut d’obstacle est une discipline qui connait un certain engouement ces dernières
années. Elle est pratiquée dans quelque 22 centres équestres en Algérie regroupant plus de
400 chevaux, de races le plus souvent croisés et une élite de demi-sans.
Les raids d’endurance, une nouvelle discipline qui est née à la fin des années 80, elle a été
quelque peu occulter durant les années 90 et qui a repris à partir de 2000, avec des raids à
Bordj el Bahri, Tiaret, Mostaganem, Corso…
Le vétérinaire occupe une place de choix dans ce genre de discipline, puisque c’est de lui
que dépend le bon déroulent des épreuves, la santé du cheval étant à la première place
dans cette discipline, ou l’on peut parcourir 40,60,80 ou 120 km sans que le cheval n’ait à
souffrir des désordres cardio-vasculaires ou de boiterie. Pour cela, des contrôles vétérinaires
ou vers-gâtes sont placés tous les 20 km en moyenne pour contrôler les paramètres que
sont le rythme cardiaque, la fréquence respiratoire, l’était des muqueuses et la symétrie des
allures.

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